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  • Photo du rédacteuremmanuel f.

Un soin qui me ressemble

Dernière mise à jour : 16 mars 2022


Je ne sais pas vous, mais j'ai toujours été sensible aux lieux. Il y a des lieux qui font du bien. Il y a des lieux qui vous tendent les bras. Il y a des lieux qui vous donne le sentiment d'être à votre place. J'aime rencontrer un espace qui me semble à ma taille.

Au cours du premier confinement, le hasard a fait que j'étais dans ce chalet, à Aromas. Et c'est en sillonnant les sentiers que l'idée de m'en servir comme espace de rencontre psychologique est née. J'ai vu toutes les libertés que cette idée pouvait apporter pour offrir un temps de soins. Des soins au pluriel, car il y a la dimension de l'environnement qui n'est pas à négliger. Mon cadre habituel de travail m'oblige à rester dans un bureau la plupart du temps. Dans mes aventures professionnelles diverses, j'ai eu l'occasion d'inventer des dispositifs différents, que ce soit dans la manière de faire (aller faire un tour, écouter une musique, faire un repas, dessiner, et tant d'autres choses !) pour aider la personne qui me rencontrait à s'approprier ce temps. Toutes ces trouvailles, cela s'appelle des médiations. C'est une proposition d'un dispositif qui vient faciliter la discussion, l'échange, la rencontre. Car c'est dans la rencontre que le soin peut se faire. C'est parce que quelqu'un se confie un peu à moi (et se confier à plusieurs sens!) que je peux l'aider à faire son chemin. Une médiation n'a pas de vertu thérapeutique en soi, c'est ce que l'on en fait qui est important. La place qu'on lui accorde. C'est un moment de vie partagé, avec la rencontre de soi, la résonnance intime, l'émotion que l'on retire.

Alors oui, au cours du confinement, j'ai rêvé de pouvoir proposer des espaces à la carte, autant que possible. De faire exister, dans un cadre libéral (et libre), ce qui me semble juste de proposer, pour ceux qui ressentent un besoin de rencontre différent.

Je n'aurai pas fait cela en tant que jeune professionnel ! J'avais alors besoin de me rassurer dans un espace bien normé. Mais j'ai rencontré des adultes qui ne se retrouvaient pas dans les propositions "classiques", des adolescents qui étaient moins à l'aise dans un face à face, d'enfants qui avaient besoin de vivre des expériences et ce sont eux qui m'ont amené à proposer des cadres un peu atypiques. A transporter mon bureau dans ma tête.

Il en faut pour tout le monde. Il y a de la place pour tout le monde. Certains d'entre nous sont rassurés par des bureaux, des petits espaces. D'autres ne s'y retrouvent pas et c'est ce qui fait la richesse de l'humanité. Nous n'avons pas tous besoin des mêmes choses.

Et peut-être que nos deux dernières années, avec des règles sanitaires plus ou moins contraignantes, des règles qui rentraient parfois en concurrence avec nos spontanéités, ne nous ont pas aidé à nous retrouver "chez nous" même dans nos propres maisons.

De tout ce parcours est né ce concept de "psy au coin du feu", d'humaniser ces rencontres par ce que cela fait du bien de se retrouver. Un lieu, une rencontre qui ressourcent.

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